En cette nouvelle année, je voudrais partager avec vous un petit moment de vie de ma copine V. qui, comme 99 % des célibataires de notre planète, cherche le grand amour avec un gigantesque A (le 1% restant étant soit prêtre, soit bonne soeur !).

L'histoire de ma copine n'est pas comme celles que l'on peut lire dans les livres romantiques ... ou au contraire peut-être, c'est parce qu'elle est romantique que je souhaite vous la raconter en lui laissant parfois la plume car c'est encore elle qui la raconte le mieux !

Sam 18 décembre 2010, 17h 17min 06s (mail envoyé par ma copine à notre bande)

V. est encore, et toujours, la reine des idiotes ! Si vous saviez comme je m'en veux!!!
Ben oui, vous vous en doutez, il y a encore une histoire de mec là dessous ! Mais cette fois-ci, je n'ai rien fait. Et là est tout le problème!!!

Ce matin, après 2h de shopping de Noël dans le froid et la neige, j'attends le tram qui me ramène chez moi. Lorsque je monte dedans, je passe devant un jeune homme que je remercie. Je m'assieds dans le sens de la route et lui s'assied 2 places devant moi, dos à la fenêtre. Je le vois donc de profil et il n'y a qu'un enfant devant moi.
Nos regards se sont croisés... 4 fois, peut-être plus... Et, plus on se regardait et plus on se souriait ! Jusqu'à ce que... il se lève pour descendre du tram. Il me regarde. Je le regarde (je suis assise contre la fenêtre et il y a une personne à côté de moi). Et je le regarde partir à travers la fenêtre. Quand le tram redémarre, il se retourne et... on se regarde tristement...
Je me fais un film, vous croyez?!!!

Un message annonce le nom de la station suivante et je me rends compte que je me suis trompée de tram! Est-ce le destin (comme dirait certaine!)? Tant pis, je marcherai un peu plus. Et, une fois descendue, en marchant, je me dis "mais qu'est-ce que tu es idiote ma fille!!!". Résultat: je cours à la maison, je pose mes achats et je repars illico dans l'autre sens espérant qu'il m'attende au même endroit. Bon, ok, je vous l'accorde, là je me suis fais un gros gros film!

Il était 15h, je n'avais toujours pas mangé mais je ne pouvais pas laisser passer cette occasion ! Je repars donc dans l'autre sens, descends à son arrêt et là... personne! (normal!) Mais, c'est aussi la station de bus qui mène à un grand centre commercial. Alors, j'y vais ! Et là, autant chercher une aiguille dans une botte de foin ! J'ai plus regardé les gens passer dans la galerie marchande que les vêtements en soldes dans mes boutiques préférées, c'est vous dire !

Ce soir, j'ai juste le souvenir d'avoir senti mon coeur battre la chamade et ... je m'en mords les doigts !

La semaine suivante ...

Je reprends la plume (mon clavier !) pour vous expliquer la suite !

Ma copine ne s'est pas démontée. Elle habite à Bâle en Suisse et apparemment, les Suisses sont de vrais romantiques et les journaux regorgent de petites annonces en tout genre ... dont par exemple : "Nous nous sommes croisés à tel endroit, je voudrais te rencontrer et apprendre à te connaître ...".

Alors elle décide d'écrire une annonce et d'arroser tous les journaux gratuits de Bâle ! Elle l'écrit en français, en anglais et la fait traduire par une connaissance en allemand !

Elle ne m'a pas envoyé son annonce mais elle raconte son histoire, donne tous les détails et propose ... un rendez-vous à son bel inconnu au même endroit le samedi suivant ! Sauf que le samedi suivant, c'est Noël et que le samedi d'après, c'est le 1er de l'An et que macopine est de retour en France à cette période ! Pour elle, le samedi suivant était le 8 janvier ...

Sam8 janvier 2011, 19h35min 02s (mail envoyé par ma copine à notre bande)

Ben, voilà. Ce qui devait arriver, arriva... ou plutôt n'arriva pas puisque je n'ai vu personne !
Certes, il fallait s'en douter, d'ailleurs ça faisait quelques jours que je n'y croyais plus...

Coïncidence ou pas, hier soir j'ai regardé un film espagnol en allemand sous-titré en anglais. Bon, j'avoue, j'aimerais le revoir en anglais car je n'ai pas tout bien compris ! Mais, l'histoire commence par un regard échangé entre un mec et une fille dans un train. La différence, c'est que le mec a engagé la conversation et que, du coup, la fille est descendu du train avec lui !

Bon, la morale de cette histoire: le prochain, je lui saute dessus! ;o)
C'est vrai quoi, pourquoi il y a des femmes grosses, moches mais avec un mec et des gamins?!!! Pourquoi pas moi ? Est-ce que j'ai un problème? Je pourrais aller taper à la porte de mon voisin et, dans 6 mois, je serai mariée avec un polichinelle dans le tiroir mais... j'ai quand même envie d'être heureuse! Est-ce que j'ai le droit? 

Voilou, sur ce, mon voisin m'attend pour regarder la finale de tennis avec Federer. Je vous entend déjà me dire: "mais si tu veux qu'il te laisse tranquille, ne va plus le voir". Oui, mais, je ne connais pas assez de monde ici pour refuser ses invitations!

Gros Bisous
V.

La morale de cette histoire

Que ce serait-il passé si elle ne s'était pas trompée de station de tram ? Elle n'aurait jamais croisé le regard de ce bel inconnu !

Que ce serait-il passé si elle avait dit "Pardon Madame" à la vieille dame qui était à côté d'elle et qu'elle était descendue du tram ? Elle ne le saura jamais ...

Que ce serait-il passé si elle l'avait abordé, laissant de côté les préjugés machistes qui disent que c'est le mec qui doit faire premier pas ? Elle ne le saura jamais ...

Alors, pour te consoler ma copine V., je vais te raconter la suite de ce qui se serait passé le samedi 18 décembre après-midi.

"V. regarde son inconnu descendre du tram, elle hésite mais les regards échangés étaient tellement intenses qu'elle ne peut laisser passer sa chance. Car c'est la chance de toute une vie, elle l'attend depuis trop longtemps son beau brun ténébreux qu'elle se dit que c'est le destin : elle s'est trompée de tram, cela ne peut être un malheureux hasard même si elle va devoir marcher plus longtemps alors qu'elle envie de faire pipi depuis deux heures !!!

Elle se lance, demande pardon à vieille dame assise à côté d'elle, elle hésite encore mais respire un grand coup et dit au bel inconnu : "Excusez-moi, je descends avec vous !".

Le bel inconnu est surpris par l'audace de cette belle plante et charmé par son accent français mais ne dit rien, il lui sourit, comme il l'a fait durant tout le trajet ...

Ils descendent, se regardent, hésitent et c'est V. qui se lance la première (en anglais, français et le peu d'allemand qu'elle connaît !) : "Désolée mais j'ai senti que je devais descendre pour vous parler car j'ai bien vu que vous me regardiez également. Je ne fais jamais ça d'habitude mais j'avais envie, besoin de vous parler, on peut aller prendre un café si vous voulez !".

Sa tirade étant terminé, V. respire un bon coup et attend la suite, elle transpire, elle a encore plus envie de faire pipi mais se contrôle. Oui, elle ne va pas se faire pipi dessus devant l'homme de sa vie quand même !

Le bel inconnu la regarde intensément, réfléchit et dit : "Si vous voulez, cela me ferait plaisir !"

Sauf que sa voix n'est pas une voix chaude, profonde et rassurante mais une de ces voix nasillardes qui vous percent les tympans et vous tapent sur le système !

Oh malheur, le charme est rompu, les espoirs s'envolent, la mariage et les enfants ne sont qu'un lointain doux souvenir mais il faut aller le boire ce café !

Et au fil de la conversation, il lui annonce qu'il est empêtré dans un mariage triste depuis 3 ans, qu'il a quand même fait un enfant avec cette fille qu'il connaît depuis qu'il est tout gamin, qu'il est malheureux. Pour couronner le tout, il vient de perdre son job, un bon job, mais qu'il n'arrive pas à se remettre en selle tellement il est déprimé, "ce n'est pas facile à cause de la crise" lui dit-il ! (Mon histoire est pessimiste ? Non réaliste et collant à la réalité du moment :))

Tout en l'écoutant, V. se dit : Dieu qu'il est beau mais Dieu que sa voix m'exaspère ... et sa situation ! Je ne veux pas être avec un cas social !

Elle regarde l'heure, se dit qu'elle aurait mieux fait de ne pas descendre de ce fichu tram pour se rétracter aussitôt en se disant qu'elle a bien fait de descendre car elle est maintenant fixée : ce bel inconnu n'a rien de son Prince Charmant ! Elle a toujours envie de faire pipi et se sert de ce prétexte de façon très élégante pour s'éclipser un petit moment ... un grand moment ... elle lui fait signe de la main une dernière fois et ... prend ses jambes à son cou !

Elle rentre chez elle et soulage une envie pressante de 3 heures maintenant en repensant à ce qu'elle avait ressenti pendant les regards langoureux. Elle se dit que vraiment ce sentiment éprouvé est le beau au monde ... même si la suite n'a pas été florissante ! Elle préfère ne garder que cette sensation de joie qui fait chavirer le coeur et fait du bien à l'âme ! ".

La morale de cette morale

Un conseil, un seul : la prochaine fois, descends du tram ma copine V. ! N'attends pas ! Tu seras peut-être déçue... peut-être pas !

Continue à accepter les cafés que l'on te propose au coin de la rue (oui, un autre bel inconnu lui a fait le coup... sans succès !) tout en étant prudente bien sûr, continue à faire des rencontres ! Tu as essayé Meetic sur nos conseils, maintenant pratique même le sauna  s'il le faut (c'est une longue histoire que je vous raconterai une autre fois ...), sort, demande à ton voisin de te présenter ses 300 amis de Facebook !

N'abandonne pas, ne renonce pas !

Ton bel inconnu existe, il n'attends plus que toi !

A très vite !

PS : le titre de mon article "Love at first sight" n'est pas pour me la péter (quoi que :)) mais je trouvais qu'il décrivait mieux l'histoire de ma copine que "Coup de Foudre".

D'une part, "Amour au premier regard" fait plus romantique, d'autre part, il fait moins mal que la décharge électrique ressenti par un coup de foudre ... et qui quoi qu'il arrive ... ne dure pas éternellement !

Jeudi soir, nous nous sommes rendues à la Palestre avec Mounette et Soeurette pour assister au spectacle "Marco Polo" de et avec Marie-Claude Pietragalla, la Pietragalla, danseuse hors-pair et de génie !

C'était le cadeau d'anniversaire de Mounette qui rêvait de faire du classique quand elle était petite ...

Je pense qu'après cette soirée, elle aurait plutôt rêvé de jouer au foot !

Oh malheur !

Plantage du décor : la salle à moitié coupée en deux, moins de 1500 personnes dans une salle qui en compte 5000, nous assises à l'extrême droite de la scène, avec Papie Grand Dos et Mamie Choucroute devant !

Ca commence bien !

Premières notes de musique (digne d'un enterrement d'une grande dame de 95 ans) et j'ai des frissons ... d'horreur ! Rideau toujours fermé et ces notes qui me martèlent la tête !

Ce n'est pas possible, je ne vais pas tenir avec cette musique ... Levé de rideau et un bonhomme bandelé agonise pendant 5 minutes ... en dansant !

Premiers fou rire avec Soeurette : "achevez-le une bonne fois pour toutes que l'on puisse aller dormir" : déclenchement d'une hilarité nerveuse qui durera deux heures !

Et ça continue pendant longtemps, longtemps avec Mamie Choucroute qui veut absolument suivre les danseurs dans chacun de leur mouvement mais qui ne voit rien.

Alors, elle aussi, commence son ballet avec sa tête comme si elle suivait un match de tennis, excellant dans le balancier de droite à gauche ... un vrai métronome !

Papie Grand Dos n'est pas en reste et bouche carrément la vue de Mounette qui baille à s'en décrocher la mâchoire !

Il faut savoir accepter le fait que l'on s'est trompé

Et dire que j'avais pris les places pour faire plaisir à Mounette !

Perso, c'est un supplice, Mounette baille et rebaille ... Seule Soeurette, dans un élan d'ouverture de chakras, reste concentrée et ne pipe mot !

Au bout de 30 minutes, n'y tenant plus, je dis à Mounette : "Mounette, c'était ton cadeau mais il faut savoir accepter le fait que l'on s'est trompé ... On s'en va ???"

Re fou rire de la part de Mounette cette fois-ci qui sort à Pucette : "On va se coucher ?"

Et c'est parti pour 2 minutes de rires silencieux, à se mordre la langue pour ne pas exploser !

En me lisant, vous n'allez pas rire de la situation. Ne vous inquiétez pas, vous êtes tout à fait normal(e) mais je vous jure que c'était nerveux !

Comme à Moscou !

Au bout de 45 minutes, j'étais dans le même état que quand j'ai visité un musée à Moscou avec notre guide franco-russe : j'avais envie de monter sur scène et de tuer la Pietragalla !

Petit flashback pour ceux et celles qui n'ont pas assisté à l'épisode "Ninine visite le musée du Kremlin avec la guide franco-russe" : en 2005, nous sommes partis avec la boîte à Moscou où nous avions des homologues qui nous ont accueillis dans un hôtel 5 étoiles pendant 4 jours de débauche (ah ! c'est de ce périple que je tiens mon goût prononcé pour la vodka, la СТАНДАРТ sinon rien !).

Le troisième jour, nous visitons le musée du Kremlin avec une guide franco-russe qui adore son pays et ... les musées ! Son seul petit souci, c'est qu'elle prend tellement son travail à coeur qu'elle nous balade pendant 3 heures (non, je ne suis pas de Marseille !) dans le musée en nous détaillant l'histoire de CHAQUE pièce du musée. Et dans le mot pièce, je n'entends pas "salle de musée", j'entends bien "objet" : pierres précieuses, costumes, tableaux, reliques, triptyques .. Tout y passe ! Au bout de 2 heures, j'ai cru que j'allais lui faire bouffer son accréditation et la faire passer par une des vitres du musée !

Non, je ne pas une violente mais faut pas pousser Mamie dans les orties !

Eh bien, la Pietragalla m'a fait le même effet : j'aurais voulu lui faire manger son premier tutu !

Le fin mot de l'histoire

Résultat des courses : 2 heures de spectacle à la limite du supportable ponctuées de 20 minutes d'entracte (pour retrouver nos esprits !).

A la pause, je suis allée faire pipi (comme toujours et ai entendu un commentaire dithyrambique : "J'adoooooooooooooore la mise en scène, les danseurs sont magnifiques ... dommage que je vois rien !" Ça, c'est du commentaire qui sert !

A la fin, nous nous sommes levées rapidement, avons applaudi doucement. Oui, Mounette avait mal à sa main droite ... car sinon, nous aurions applaudi à tout rompre ... mais nous aurions été les seuls !

Dans la voiture, nous avons encore bien ri de notre choix de cadeau pour Mounette qui nous a dit : "Je n'irai plus jamais voir danser la Pitagralla !"

Moralité

On ne peut pas tout montrer au nom de l'art ! Cz n'est pas sain !

Il faudrait inventer un avertissement comme les pictos des films : "Interdit aux non érudits", "Interdit à ceux qui ont envie de passer un bon moment", "Interdit à ceux qui n'ont pas un balai dans le c.." ! Cela éviterait vraiment des déceptions à 60 € la place !

La morale de la morale

J'aurais dû me méfier : quand j'ai cherché des avis sur le spectacle sur Internet, il n'y en avait aucun ! J'ai bien trouvé quelques vidéos mais cela ne reflète ABSOLUMENT pas ce que nous avons vu !

Allez, pour la route, si vous avez deux minutes, écoutez la Pitagralla parler de son chef d'oeuvre (je viens de la trouver celle-ci et si je l'avais vu, je n'aurais pas pris les places car je ne comprends rien à ce qu'elle dit ... comme à ce qu'elle a produit !).

A très vite !

Que vous évoque ce titre ? Evidemment, vous allez me répondre "Cabrel" et vous vous entendez fredonner, vous vous souvenez des paroles et vous chantez, le sourire nostalgique ...

Mais ce soir, nous n'allons pas parler de filles qui ont une aventure à l'arrière d'une voiture ! Nous allons étendre la réflexion :)

Alors, le samedi soir, il y en a qui ...

Le samedi soir, il y en a qui se préparent pour aller au restaurant...

Le rendez-vous est pris depuis longtemps ! On a ouvert nos agendas, on a passé des coups de fils, on a échangé des mails pour se mettre d'accord. Et après de longues tergiversations, on trouve une date et on s'y tient.

Le soir venu, on vide son placard et on essaie cent tenues pour être la plus belle ou le plus beau car après tout, un resto, même entre amis ou avec la famille, est une sortie qui permet de se détendre, d'être bien et belle ou beau !

Le samedi soir, il y a qui ont leur premier rendez-vous ...

Un premier rendez-vous issu du Dieu Meetic ou d'une rencontre inopinée est toujours l'occasion de frissonner ... Là encore, on vide son placard, on essaie mille tenues et on gamberge ! On espère que ce n'est pas un gros lourdaud ou qu'elle n'a pas envoyé une photo d'il y a 10 ans où elle pesait 10 kg de moins !

On espère juste passer un bon moment et tout dépend de quel côté on se place, on espère juste ne pas finir à l'arrière d'une voiture ou au contraire, on passe la soirée à attendre ce moment :)

Le samedi soir, il y a qui viennent de faire de grand saut ...

Elle enlève ses hauts talons, il desserre sa cravate ... Ils se regardent dans les yeux et n'en reviennent pas de s'être dits oui, de s'être promis amour et fidélité jusqu'à ce que la mort les sépare ... Ils sont devant leurs invités tout sourire et n'espère qu'une chose, enfin deux choses : que leurs familles et leurs amis s'éclatent ... et que leur nuit de noces sera aussi fantastique que dans leurs rêves !

Le samedi soir, il y en a qui débarrassent les restes d'une fête en famille ...

La petite a eu 4 ans aujourd'hui, l'aîné a fini ses épreuves du bac et pense s'en être bien sorti, le mari vient d'être promu ... alors on a décidé de faire une fête dans le jardin, on a rapproché des tables, on a demandé à tout le monde d'apporter des chaises, on a fait les courses, on a sorti la sono et on a fait la fête .. En toute simplicité, en toute amitié, juste histoire d'être ensemble ... Ensemble, c'est tout comme dirait Anna ...

Le samedi soir, il y en a qui savoure la vie ...

Le ventre s'arrondit, le médecin a donné l'ordre de stopper la vie active et de se reposer ...

Alors, on l'obéit, au début à contrecoeur, ensuite, on le remercie en se disant que grâce à lui, on va se faire chouchouter par son chéri, on va se mettre sur la chaise longue et on va savourer la soirée à deux et demi en attendant la date fatidique qui va chambouler nos vies ...

Et ce samedi soir, il y en a une qui avait deux choix possibles ...

Son chéri regarde un match de rugby avec son frère alors elle hésite ...

Elle est crevée, elle a bossé 60 heures cette semaine, elle a eu un entretien difficile avec deux gars de son équipe qui ne s'entendent pas, elle en a séparé deux autres qui gueulaient comme des putois et voulaient se mettre dessus...

Elle a bossé 60 heures, elle est crevée et pourtant, deux seuls choix s'offrent à elle ce samedi soir : repasser les 3 tonnes de linge qu'elle a accumulées à cause des 200 heures faites ce mois-ci ou terminer un mail professionnel super important qu'elle n'a pas eu le temps de faire puisqu'elle était trop occupée à courir dans tous les sens ...

Elle a deux choix possibles et pourtant, elle ne choisit aucune des deux options réjouissantes que lui offre sa vie ! Elle décide ce soir de reprendre son clavier et de s'exprimer ... Ca lui manquait trop !

Elle imagine ce que font les gens normaux, ce que font ses copines et elle aussi à sa façon, elle profite de la vie comme le lui ont conseillé ses parents : "Vis un peu, profite, lâche prise !" ...

Il faut toujours écouter les bons conseils de Pounet et Mounette !

Bon week-end à tous !

Ce matin, j'ai envie de partager avec vous un petit dialogue savoureux, échange d'amabilités entre un chauffeur, mon agent de réception (notez le sentiment d'appartenance !) et moi-même.

Lieu :

Je ne suis plus SBF (Sans Bureau Fixe) et je partage un bureau avec l'agent de réception (Ro) avec lequel je m'entends ma foi for bien malgré les gros yeux et les recommandations pas très catholiques de l'ancien Responsable logistique (ET).

Le jour où j'ai eu ce bureau, j'étais tellement contente que j'y ai fait le ménage de fond en comble. J'y aurai presque amené mes plantes et mes photos !

Moment :

Hier matin, alors que nous vérifions l'état de stock informatique de 2 produits qui coûtent un bras et que nous nous prenions la tête sur des calculs (pas savants du tout les calculs mais nous avions un écart de 200 kg !), un chauffeur rentre dans notre bureau et vient nous livrer un petit carton de rien du tout.

Personnages :

Ne nous attardons pas sur nous et concentrons-nous sur le loustic qui vient livrer son petit carton de rien du tout.

Pour avoir côtoyé de nombreux chauffeurs, je dirais que certains cadrent pile poil avec le stéréotype : pas très grand, bedonnant, un accent du Sud comme s'il avait avalé tout le bitume de la Canebière et des idées arrêtées sur tout !

Le Sganarelle des Temps Modernes en somme qui entre dans notre bureau en chantant !

Le décor est planté : action !

Dialogue :

Sganarelle : Bonjour, bonjour, ça va vous deux ?

Mal polis que nous sommes, nous ne levons pas la tête et finissons nos calculs prise de tête (1250 -250 ne peut pas 800 !)

Sganarelle : ok, pas de réponse, je recommence : ça va vous deux ???

Ro et moi en coeur : Pardon, bonjour !

Sganarelle : Je viens vous livrer un petit colis !

Franchement, on s'en serait douté parce qu'avec son colis sous le bras, on se doute bien qu'il ne vient pas nous vendre des bonbons !

Ro : Venez, je vous signe votre bon.

Sganarelle : Alors, le site ferme bientôt à ce que j'ai entendu ? C'est triste quand même surtout pour ceux qui sont là depuis très longtemps et qui n'habitent pas loin. Franchement, ceux qui ne connaissent que cette usine ne doivent pas être contents !

Ro : Ben, franchement, avec l'ambiance qu'il y règne, je suis bien content que nous déménagions (Ro fait allusion à la guéguerre que se livrent anciens et nouveaux !)

Mon Dieu, Ro, ne l'encourage pas, il ne va jamais partir ... Trop tard !

Sganarelle : Ah, il n'y a pas une bonne ambiance ? J'ai livré une société hier où on m'a dit "Va voir l'autre gros con pour la signature de ton bon". J'ai également entendu une fois : "L'autre conne me cherche des poux alors je ne signe rien du tout" ... Ça, c'est vraiment une mauvaise ambiance !

Ro et moi en coeur : hum-hum ...

Il ne va pas partir et va commencer à nous raconter sa vie depuis sa naissance à la Timone !

Sganarelle s'adressant à Ro : Oh et en plus, vous êtes pas mal ici entouré de votre bien jolie secrétaire !

C'est là que j'entre en scène, théâtrale et magistrale à la limite de l'apoplexie !

Moi : Pardon ?!

Ro me regarde, hésite entre être mort de rire ou franchement gêné, moi j'attends avec impatience la suite du dialogue ... Je ne suis pas déçue !

Ro : Euh ... C'est ma responsable !

Sganarelle : Ah ... Bon ...Elle ? Et elle est sympa en tant que chef ?

Moi : il ne va pas vous dire que je ne suis pas sympa, je suis à côté de lui !

Sganarelle (pas gêné pour un sou !) : Ah, une femme qui gère un service ! La femme de mon patron qui a pris sa retraite a repris la boîte et ...

Moi (emplie d'espoir) : Et ça va mieux depuis ?

Sganarelle : Vous pensez, c'est la catastrophe ! Elle est en train de faire couler la boîte ! Moi, je vous le dis, une femme qui gère une équipe, c'est pas bon du tout ! Elles savent pas y faire les bonnes femmes !

OK, mon écart de stock attendra, celui-là, je vais l'écouter jusqu'au bout et je vais me le faire ! Il continue sur sa lancée :

Elles dépensent tout le fric de la boîte, elles ont leurs ragnagnas tout le temps, elles sont mauvaises ...

Moi (n'y tenant plus !) : Bon ! Vous n'avez pas d'autres livraisons à faire ?

Sganarelle : 5 minutes de pause dans la journée ... Ça ne fait de mal à personne et j'aime bien discuter !

Oui, nous l'avions remarqué !

Bon, ben, c'est pas tout ça mais j'ai plein de livraisons qui m'attendent, moi !

Bonjour chez vous !

FIN

Moralité de l'histoire :

Une fille un peu mignonne à côté d'un mec dans un bureau est forcément ... sa secrétaire !

Avec un postulat pareil, on met au placard des années de bataille pour l'égalité des sexes et des tonnes de soutien-gorges brûlés pour rien ...

Moralité de la moralité :

C'est grâce à des mecs comme Sganarelle et grâce à des filles comme nous, des jeunes un peu couillus (n'est-ce pas Angel 88) que la révolution est en route !

Nous prendrons le pouvoir dans les boîtes, nous en ferons des sociétés matriarcales comme chez les amazones et ... ce sera le foutoir complet !

Sauf si nous nous entourons exclusivement d'hommes dociles et compatissants ...

Et alors, nous tiendrons le même discours que Sganarelle dans le sens opposé :)

Moi, je n'ai qu'une chose à dire et je le dis haut et fort : GIRL POWER ! 

Aujourd'hui, c'est la fête de la Femme (avec un grand F car c'est le minimum que nous méritions !).
Si j'étais mauvaise langue, je dirais que nous ne sommes célébrées qu'un seul jour contre 364 jours pour les hommes (notez l'absence de majuscule :) mais je ne suis pas comme ça (ça suffit les Filles, je vous entends d'ici !) ...
Alors, je vais me contenter de vous faire un petit historique des droits que nous avons obtenus en moins d'un siècle pour que nous puissions apprécier notre chance !

Retour sur une condition pas du tout enviée
Je ne sais pas si vous faites attention à cela mais moi oui, beaucoup !
Quand je regarde un film ou un feuilleton d'époque, je m'imagine vivre la vie de l'héroïne et franchement, souvent, ce n'est pas le top !
Prenez par exemple la série les Tudors avec le très mignon (un peu trop mignon pour moi) Jonathan Rhys Meyer. Il joue le rôle d'Henri VIII qui disposait à volonté des femmes de son Royaume. Quelle horreur ! Surtout lorsque l'on pense que le vrai Henri VIII ressemblait bien plus à Carlos qu'à Jonathan !
Plus loin encore, beaucoup plus loin, vous avez déjà vu le film la Guerre du Feu ? Mais quel avilissement !
D.  est toujours mort de rire à l'idée de m'imaginer évoluer ailleurs qu'à notre Epoque. Avec mon caractère bien trempée et ma tendance à ne pas être domptée, j'aurais fini révolutionnaire, brulée sur un bucher ou guillotinée à tous les coups !

Un siècle d'avancée sociale
Merci l'industrialisation, merci aux femmes qui n'ont pas eu d'autre choix que d'aller travailler pour nourrir leur progéniture pendant que leurs hommes partaient à la guerre !
Grâce à elles et à de nombreuses lois, nous pouvons faire ce que nous faisons toutes aujourd'hui : disposer de notre salaire, travailler tout en faisant des bébés, voter, prendre la pilule, avorter et exprimer nos opinions !
 

Vous le croyez qu'il y a moins d'un siècle, l'argent gagné durement par les Femmes était entièrement récupéré par leur mari : le 13 juillet 1907, les femmes mariées obtiennent le droit de disposer librement de leur salaire sans que celui-ci soit géré par leur homme !
Concernant le droit de vote, il a fallu attendre une loi de 1944 pour que celui-ci soit accordé aux Femmes (en Russie, elles l'avaient obtenu depuis 1918 par exemple !)
Dans les années 60 et 70, entre la légalisation de la pilule et de l'avortement, nous avons fait un immense bond en avant que nous savourons chaque jour quand nous prenons notre petite pilule !
Imaginez également qu'une loi de 1983 a été votée à l'Assemblée sur l'égalisation hommes-Femmes au travail ... Malheureusement, les Femmes sont encore moins bien payées avec un écart de plus de 20% pour un poste identique !

Elle est pas belle la vie ?!
Face à ce petit historique, un constat s'impose à nous : nous vivons une époque formidable !
Ok, nous sommes moins bien payées mais nous disposons d'armes (non pas sexuelles, quoi que !) que nous utilisons souvent : nous conduisons, nous bossons, nous menons nos carrières, nous tenons notre intérieur, nous nous exprimons, bref nous vivons comme nous l'entendons !
Et si j'ai flingué les hommes pendant tout mon article, je dois quand même reconnaître que si nous pouvons faire tout ce que nous faisons aujourd'hui, c'est surtout grâce à nos chéris qui nous comprennent (pas tout le temps mais bon !), qui nous écoutent (quand ils enlèvent leurs boules Quiès :) et nous soutiennent dans nos tâches et nos décisions (voir D. tenir un fer à repasser, ça me fait craquer :) !

Bonne fête à toutes !!!

PS : oui, la photo est sexiste mais c'est un petit cadeau pour vous les Filles !
PS bis : non, D. ne repasse pas tout nu et je vous interdis de l'imaginer dans cette tenue !